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Le site BASE, publié par Documents d'Artistes Bretagne, diffuse les productions de récents diplômés de l'Ecole Européenne Supérieure d'Art de Bretagne, qu'ils soient aujourd'hui artistes plasticiens, graphistes ou designers.
L'EESAB et DD'AB se sont associés pour mettre en lumière les travaux d'anciens étudiants des quatre sites de l'EESAB via la création d'un module documentaire.
Le site BASE permet aux artistes de publier de nombreux contenus : oeuvres documentées (par des photos, des vidéos et des textes), textes, parcours, projets en cours et actualités.

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À travers la plateforme éditoriale en ligne accessible à tous publics et des actions de diffusion, de formation et de communication, le Réseau documents d’artistes stimule la visibilité du travail de près de 400 artistes contemporains français et accompagne les opérateurs culturels dans leur prospection.

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LES CHANTIERS-RESIDENCE, menés par Passerelle Centre d’art contemporain et Documents d’Artistes Bretagne, accueillent chaque année deux artistes émergents vivant et travaillant en Bretagne pour mener à bien un projet, accompagnés d’acteurs professionnels.
À l’issue de 3 mois de résidence, le projet fait l’objet d’une exposition personnelle à Passerelle Centre d’art contemporain, Brest. Un site internet, mis en oeuvre par Documents d’Artistes Bretagne, rend compte de la résidence et des étapes de conception et de réalisation du projet.

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Jacques VILLEGLÉ

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Jacques Villeglé réunit à partir de 1969 un alphabet sociopolitique en hommage au Professeur S. Tchakhotine, auteur en 1939 de le Viol des foules par la propagande.
« Le 28 février 1969, de Gaulle reçoit Nixon. Je vois alors sur le mur d'un couloir de métro : les trois flèches de l'ancien parti socialiste, la croix de Lorraine gaullienne, la croix gammée nazie, la croix celtique inscrite dans le O des mouvements « jeune nation », « ordre nouveau », « occident », etc. Puis à nouveau les trois flèches dynamiques et barreuses de Tchakhotine indiquant sans autre commentaire le nom du président américain. L'impact des idéogrammes politiques ainsi assemblés primait sur tous les autres slogans anti-yankees de l'heure. » A partir de ce moment-là en « releveur de traces de civilisation » (Walter Benjamin), il ne cessera plus de confronter les signes les plus « chargés », les plus outranciers en les juxtaposant. « Métissage mâtiné d'ange et de bête », « Attelage de deux êtres appariés côte à côte sous le même joug », pour citer Jankélévitch comme le fait Villeglé.
Villeglé cite également Vico, selon qui « les affrontements naissent et se développent entre des classes et des générations qui parlent des langues différentes ; en conséquence chacun restant sourd à l'autre, elles sont pour ainsi dire muettes et contraintes de se faire entendre par signes ». Ainsi Vico expliquait-il « l'origine, lors des guerres entre clans ou nations en formation, des armoiries, des armes et des emblèmes de familles ». S'agirait-il d'une recherche d'un nouvel héraldisme ?
La ville est devenue le terrain des opérations, la guérilla devient urbaine. À partir des inscriptions murales, voire des surcharges, des caviardages sur les affiches elles-mêmes (comme la réponse de passants en réaction), Villeglé va « spéculer encyclopédiquement sur un abécédaire socio-politique voire économico-religieux » et « se comporter comme un dessinateur, encyclopédiste donc, qui compose des planches illustrées pour porter à la connaissance du public une nouvelle écriture », sans jamais oublier qu'au temps de la Grèce archaïque la lettre était d'abord un objet pictural, sans oublier non plus que l'enluminure médiévale unissait lettrines, armes et animaux.
(...)
« Jamais je n'ai été gêné d'utiliser des signes qui sont haïs et que je pouvais haïr car, d'une part, je peux les voir sur le plan abstrait et, d'autre part, je les utilise en tant qu'historien », dit Villéglé. Son alphabet révélerait «  la violence qui encombre notre mémoire ». « Mais que de haine et de pathos, réveillez vous ! » remarquaient Michèle et Yves di Folco de l'Atelier d'Aquitaine. « Tout au plus je secoue les ensommeillés, ceux qui refusent de regarder l'histoire en face » leur rétorqua-t-il.
Texte provenant du dossier réalisé par le Centre Pompidou pour l'exposition Jacques Villeglé "La comédie urbaine" en 2008.
                 
       
                 
       
                 
       
                 
       
                 
       
Dessins utilisés dans Alphabet Socio-Politique, 1999
Film support numérique, couleur, sonore, 2 minutes 42 secondes.
Conception : Stéphane Muñoz
Musique : Fabulous Trobadors
Kermat Production
Centre culturel, Atelier d'Aquitaine, France
Courtesy Michèle et Yves di Folco
 
« Le A s'encercle anarchiquement,
le C croissant étoilé s'affronte au
D qui s'arrondit et se barre horizontalement, la croix dans le cercle du celtisme "bague circonférencielle du monde" (Saint-Pol Roux),
le E devient les trois flèches barreuses de Tchakhotine,
pour contre-attaquer le F la svastika, tourbillon créationnel funestement détourné par les nazis,
comme le N et le Z,
le G, une faucille étoilée brochée d'un marteau, et dans
le H s'inscrit :
le I et
le S,
le I se strie,
le J reste vierge,
le K,
le P,
le R deviennent le chrisme de la propagation de la foi,
le S redoublé, éclairs, runes, appropriation de la sinistre SS
le L, unité de valeur anglaise,
le T, le tau christophore, le Golgotha
aux Etats-Unis et au Japon, les financiers strient
le S et
le Y, comme pour
le E de l'Euro,
le X, « tibias croisés au-dessous du mot POISON,            
sur les fioles lourdes d'esprits, d'alcools,... »                                                         

André Salmon           
peut également se gammer.

le A s'inscrira dans le M, AVE MARIA,
le O se flèche, se noircit pour devenir bombe fumante, s'y inscriront
les runes au service de l'anti-nucléaire, Peace and Love.
le V, c'est la victoire... »
 
Une première exposition rétrospective consacrée aux graphismes sociopolitiques a été organisée par le musée Sainte-Croix de Poitiers en 2003.
Voir l'exposition au musée Sainte-Croix de Poitiers