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CACTUS CUTTINGS Exposition personnelle à la galerie GB Agency, Paris, 2014 |
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Cactus Show & Sale, 2014, Impression sur polyester tendue sur châssis aluminium, 245 x 345 x 4,8 cm. Edition de 1 + 1 A.P. Collection particulière Bologne, Italie.
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Cette photographie de la foire-exposition annuelle aux cactus de Denver (Colorado) fut publiée initialement le 26 juillet 1980 dans le Denver Post. Sa reproduction sous la forme d'une grande toile apparaît comme une mise en abîme métaphorique de la galerie, vu au travers du prisme de la cactophilie. |
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The Ups and Downs of the Cactus Mania, 2014 Porte-plantes, livres sur la culture des cactées, tablettes de plexiglas fluorescent. Dimensions variables. Série de pièces uniques.
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Ces porte-plantes « rétro » dont les tablettes d'origine ont été sectionnées présentent, sur des plaques de plexiglas fluorescent découpées au format des livres qu'elles soutiennent, un ensemble d'ouvrages sur la culture des cactées publiés entre la fin du XIXe siècle et les années 1930, période au cours de laquelle cette vogue s'est largement propagée à travers l'Europe et les États-Unis. La disposition horizontale et étagée des livres compose un agencement où les illustrations de couvertures et les titres en différentes langues se répondent au gré de leurs positions respectives. |
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The Ups and Downs of the Cactus Mania #1930, 2014 Porte-plante, livres sur la culture des cactées, tablettes de plexiglas fluorescent, 69 x 47 x 41 cm.
This and That, 2013-2014 Page de livre, tirage argentique noir et blanc, coupure de presse et film inactinique montés sur carton, boîte de conservation, capot de plexiglas, 43,7 x 53,2 x 6 cm. Pièce uniqu e.
Collection particulière, Paris.
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Cet assemblage de sources documentaires hétérogènes réunit une page de la première édition anglaise du Musée imaginaire de Malraux (1949) sur laquelle est reproduite un détail de la main du Saint Jean Baptiste peint par Léonard de Vinci et une photographie de presse provenant des archives du Denver Post publiée le 12 juillet 1980 à l'occasion du Colorado Cactus and Succulent Society Show and Sale. La découpe dans la reproduction de la main de Saint Jean Baptiste laisse apparaître en arrière plan la cime d'un cactus qui se substitue parfaitement à l'index découpé manquant dont Yann Sérandour s'est servi dans un précédent collage (Pour Madeleine, 2012). |
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The Old Man's Solo Show, 2014, Cactus Cephalocereus Senilis, estrade. Dimensions variables. Edition de 1 + 1 A.P.
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Un spécimen de Cephalocereus Senilis — appelé familièrement « tête de vieillard » ou « Old Man Cactus » — est exposé temporairement dans les conditions artificielles de la galerie. Ce cactus « chevelu » aux longues soies blanches nécessite une exposition très ensoleillée et est une des espèces de cactées les plus sensibles à l'excès d'humidité. Sa croissance, d'une extrême lenteur, est de l'ordre de quelques centimètres par an. Sa floraison nocturne printanière n'apparaît que quand il atteint 6 à 8 mètres alors qu'il est plusieurs fois centenaire. |
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Dated Painting, 2007-2014, T-shirt usagé taille 48 monté sur châssis entoilé, 60 x 62 x 4 cm. Pièce unique. |
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Ce T-shirt usé par l'artiste pendant sept saisons a été enfilé au printemps 2014 sur une toile nue. Les nuances atmosphériques imprimées sur ce T-shirt évoquent tant le cool et le smog de la côte ouest américaine que le glamour de la peinture d'un Ruscha. Cet article de prêt-à-porter créé par la Maison Martin Margiela pour la collection homme printemps-été 2007 est recyclé ici en une oeuvre unique et sur mesure qui, par son caractère doublement daté, mesure l'effet du temps sur la mode d'une époque. |
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Vue de l'exposition |
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Cactus Cuttings #1 à #3, 2014 Tirages argentiques vintage montés sur carton de conservation, boîte de conservation, capot de plexiglas, 74,6 x 104,7 x 6 cm. Pièces uniques. |
Ces photographies collectées indexent la relation que collectionneurs et amateurs de cactées entretiennent avec ces plantes curieuses et sculpturales. Photographies de spécimens, techniques de culture, agencements commerciaux ou domestiques, portraits de collectionneurs et de botanistes forment la chronique illustrée d'une passion humaine et de sa propagation culturelle. |
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Photos : Marc Domage |
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Communiqué de presse de l'exposition :
En milieu naturel, le caractère épineux et autarcique du cactus lui permet de survivre dans un environnement désertique et aride. Cultivé dans un cadre domestique, le cactus est un objet décoratif, une sculpture géométrique vivante qui fait l'objet de tous les soins et dont la floraison occasionnelle constitue pour tout amateur de cactées une source de plaisir et de fierté. La domestication du cactus s'est largement propagée en Europe et aux États-Unis depuis le milieu du 19e siècle.
A partir de documents et d'objets de seconde main qu'il a collectés depuis deux ans, Yann Sérandour expose ici le phénomène et en suit le cheminement au gré des modes et des traductions d'une frontière à l'autre. Réarrangés ici à l'occasion de sa troisième exposition personnelle à la galerie, livres illustrés, manuels de culture, revues de sociétés d'amateurs, portes-plantes et épreuves photographiques chinés en ligne sont les matériaux à partir desquels il donne à voir cette fascination collective pour un spécimen botanique bizarre et curieux.
Photographies d'archives et références livresques donnent à ces pratiques amateurs et passionnées une visibilité sociale à partir de laquelle l'histoire d'un goût peut se raconter. Yann Sérandour l'évoque aussi à travers le réemploi et l'exposition d'objets rétro, d'images vintages, pointant par la même occasion une tendance contemporaine à la fétichisation du passé où l'œuvre d'art s'apparente à un élément de décor. Il réaffirme aussi par ce biais son intérêt pour la fonction marginale des ornements qu'ils soient nébuleux, sinueux ou épineux. Des miroirs anciens (World Mirrors, 2011) aux papiers marbrés japonais (Un cours d'eau paresseux à travers les prairies, 2012) en passant par les manteaux de cheminées (Fireplace Displacement et Passe-partout, 2013), il explore d'une manière excentrée les mécanismes de diffusion et de reproduction des cadres artistiques à travers l'espace et le temps.
Ces productions décoratives marginales sont autant de leurres réflexifs et de cadres conceptuels à partir desquels il développe sa réflexion sur les mécanismes de transmission de l'art au sein d'un travail placé depuis ses débuts sous le signe du livresque, de la reproduction, de la trouvaille et des accidents de parcours à même de revivifier et de modifier le cours d'une histoire. |
 
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